martes, 27 de noviembre de 2007

Undespendin in de mornin


Lo fatal

Dichoso el árbol que es apenas sensitivo,

y más la piedra dura, porque ésa ya no siente,

pues no hay dolor más grande que el dolor de ser vivo,

ni mayor pesadumbre que la vida consciente.


Ser, y no saber nada, y ser sin rumbo cierto,

y el temor de haber sido y un futuro terror…

Y el espanto seguro de estar mañana muerto,

y sufrir por la vida y por la sombra y por

lo que no conocemos y apenas sospechamos,

y la carne que tienta con sus frescos racimos,

y la tumba que aguarda con sus fúnebres ramos,

¡y no saber adónde vamos,ni de dónde venimos!…



Rubén Darío.



Un domingo cualquiera, paseando camino a esa cafetería que hemos ido haciendo nuestra, intercambiando pareceres, sacando cada nota, cada poema con el que alguna vez nos sentimos identificadas, rompiendo así el silencio que es capaz de adueñarse de la ciudad. Y recitando a Rubén Darío llegamos a nuestro destino, y entre viejos libros impregnados de un fuerte olor a café, conseguimos hacer de aquella ciudad algo especial.


A mis niñas de Bordeaux, sin ellas, la ciudad solo hubiese sido hermosa.

jueves, 15 de noviembre de 2007

Eric Rohmer: Une dédicace très spéciale

J’ai choisi ce moment, où la culture française fait partie de ma vie quotidienne, pour offrir deux nouveautés dans mon blog. Tout d’abord mes premiers pas en tant qu’écrivaine française. C’est un grand défi pour moi. De plus, cela correspond à ma réapparition sur ce lieu où je peux parler et surtout réfléchir sur mes loisirs sans lesquelles ma vie ne serait pas tellement compliquée.



Je pense que c’est le moment approprié car j’apprends sa langue, parce que je suis en train d’apprendre à vivre comme ses personnages qui sont devenus mes héroïnes, femmes d’esprit ouvert et également aussi compliquées que la vie.

Les gens qui me connaissent, les véritables spectateurs de cet espace culturel, trouvent qu’il manque une grande partie de moi-même. D’autre part, j’avais très peur de parler d’une chose si « magnifique », mon admiration pour Eric Rohmer et son cinéma.


Encore aujourd’hui, en ce jour idéal pour exposer mes sentiments envers ce réalisateur, je fais beaucoup de détours pour éviter de montrer ma propre perception d’un grand artiste comme lui. Cependant, ma réaction n’est-elle pas similaire aux héroïnes rohmeriènnes ? Moi aussi, le peur constante du monde conscient m’emmène vers le chemin de l’évasion superficielle, et j’écris superficielle parce que je ne renonce pas réellement à la dure réalité.




D’autre part, je mettrais plusieurs jours à définir exactement les personnages de cet auteur. Et, de toutes manières, je ne pourrais que montrer une ébauche aux douces lignes à cause de la complexité de ces femmes et de ce réalisateur aussi. Mais, pour vous ouvrir l’appétit, je vais énumérer une série d’adjectifs qui à mon avis, résument tout ce que je viens d’analyser. Complexe, humaniste, intéressant ou troublé par le hasard, culturel; en définitive, le cinéma de Rohmer offre une profondeur métaphysique à travers ces personnages qui veulent trouver un chemin clair pour leurs vies. Est-ce possible, ou pas ? Pour moi, la réponse est aussi confuse.


Toutefois, pourquoi ressens-je tous ces sentiments envers le cinéma de Rohmer ? Quelles sont les véritables raisons de mon admiration pour lui ? L’utilisation d’une lumière naturelle à mi-chemin entre l’illusion et une réalité incompréhensible ? Le talent naturel de transmettre des dialogues pleins de doutes et de réflexions ? Peut-être. Je crois que ce sont des raisons très convaincantes pour arriver à ressentir une passion très forte pour un style et un moyen d’expression, et finalement, un moyen de connaître mon « YO » plus sincère.